

Le terme « échalote » est couramment utilisé à tort pour désigner l’oignon vert. L’échalote est plutôt un petit légume de la taille d’un bulbe d’ail, à saveur plus subtile que l’oignon. Il en existe plusieurs variétés, les trois plus communes étant les échalotes grises, de Jersey et « cuisse de poulet ».
Plusieurs études prospectives et épidémiologiques ont révélé qu’une consommation élevée de fruits et de légumes diminuait le risque de maladies cardiovasculaires, de certains cancers et d’autres maladies chroniques. De plus, les aliments de la famille des alliacées (dont font partie l’échalote, l’oignon, l’oignon vert, l’ail, la ciboulette et le poireau) sont reconnus pour leurs effets protecteurs contre certains cancers.
Antioxydants. Les antioxydants sont des composés qui protègent les cellules du corps des dommages causés par les radicaux libres. Ces derniers sont des molécules très réactives qui seraient impliquées dans le développement des maladies cardiovasculaires, de certains cancers et d’autres maladies liées au vieillissement. Selon les résultats d’une étude in vitro, les extraits d’échalote démontrent une activité antioxydante similaire à celle d’extraits d’ail8. Dans d’autres études, l’activité antioxydante de l’échalote s’est avérée supérieure à celle de différentes variétés d’oignons et de choux. Cette forte activité antioxydante serait attribuable aux flavonoïdes contenus dans l’échalote.
L’échalote se retrouve au quatrième rang quant à son contenu en flavonoïdes, parmi dix variétés d’oignons. Il est à noter que les oignons sont une source importante de flavonoïdes, particulièrement sous forme de quercétine, dans l’alimentation.
L’échalote contient aussi des quantités non négligeables de bêta-carotène, un composé de la famille des caroténoïdes. Ces derniers possèdent des propriétés antioxydantes. À titre de comparaison, 125 ml (1/2 tasse) d’échalote contient environ 600 ug de bêta-carotène, tandis que le poivron rouge et le cantaloup, reconnus pour leur teneur élevée en bêta-carotène, en contiennent respectivement deux et trois fois plus.
Composés sulfurés. L’échalote contiendrait certains composés sulfurés, moins bien connus que ceux présents dans d’autres alliacées, comme l’ail par exemple. L’effet protecteur des alliacées contre certains cancers — principalement ceux du système digestif — semble être lié à leur contenu en composés sulfurés. D’ailleurs, ce sont ces substances qui leur confèrent leur goût si caractéristique. Jusqu’à maintenant, les effets des composés sulfurés de l’échalote n’ont pas été évalués de façon spécifique.
Effet antimicrobien. Des extraits d’échalote, tout comme des extraits d’ail et d’oignon, ont démontré un effet antimicrobien in vitro, contre des champignons et des bactéries. Des chercheurs ont isolé, dans l’échalote, un peptide spécifique qui serait en partie responsable de son action antifongique. D’autres protéines ou peptides de l’échalote pourraient aussi contribuer à cet effet, mais cela reste à vérifier. De plus, des études chez l’humain devront être réalisées avant de conclure à un effet antimicrobien lié à la consommation d’échalote.